– Etablir des constats sur les manifestations et les conséquences actuelles et à venir de la crise au niveau marocain et mondial.

– Prendre connaissance des mesures prises par les différents acteurs publiques et privés pour atténuer les effets de la crise et en analyser l’efficience .

Depuis le Sommet Social Mondial de 1995, les dirigeants des pays industrialisés ont déclaré à plusieurs reprises qu’il y a suffisamment de ressources et de mécanismes dans le monde pour éradiquer la pauvreté. Cependant, ces ressources et ces mécanismes ne se sont pas mobilisés de manière efficace pour pouvoir diminuer les déséquilibres et les disparités qui ne cessent d’augmenter.

Social Watch, réseau international d’ONG créé après le sommet, édite chaque année un rapport international sur le développement social et son effet sur la situation de la pauvreté. Ses rapports internationaux sont fondés sur les rapports nationaux élaborés par des coalitions nationales et des groupes de citoyens indépendants. Ils permettent de comparer les progrès enregistrés et les objectifs de développement social identifiés au plan international.

Les rapports de Social Watch s’accompagnent également d’une sélection d’articles rédigés par des auteurs invités (qui expriment en général les opinions de divers réseaux et groupements d’ONG), portant sur des questions ayant un impact sur le développement social au niveau national.

Pour l’année 2009, le thème retenu par les membres de Social Watch est « les Impacts Sociaux de la Crise Systémique Mondiale ».

Ce thème est fondé dans son choix par l’intérêt porté aux différentes manifestations de la crise mondiale, que ce soit sur le plan énergétique, financier ou économique. Cette crise affecte la planète entière et remet en cause les fondations du système international sur lequel est organisée la grande majorité des économies dans le monde depuis la période postérieure à la Seconde guerre mondiale. Elle ne correspond ni au crash boursier de la crise de 1929, ni à la crise du pétrole des années 1970, ni à la crise boursière de 1987.

La défection de ce système financier a déjà eu des impacts négatifs dans nombre de pays industrialisés. Son impact serait davantage ressenti par les pays les plus pauvres C’est le cas des économies en développement qui dépendent des envois d’argent des résidants à l’étranger ainsi que les pays à économies orientées vers l’exportation,. Plus généralement, on peut attendre une amplification des phénomènes de pauvreté et de discrimination entre genres.

Au Maroc, le constat général, à travers un sondage réalisé par le Centre Marocain de Conjoncture, est que la majorité des opérateurs économiques perçoivent déjà la crise. Une situation qui reste préoccupante au niveau des entreprises, particulièrement avec la baisse de la demande étrangère qui demeure plus faible que la demande interne . Les conséquences se font aussi sentir au niveau de la réalisation des investissements dans le pays : « La crise va rendre problématique le financement des projets en cours de réalisation. On le constate notamment à travers le retard que commencent à enregistrer certains grands chantiers comme les stations touristiques » .

Compte tenu de sa stratégie de plaidoyer et de renforcement des acteurs associatifs marocains, L’Espace associatif membre de Social Watch ; anime chaque année des activités visant, d’une part, à exprimer le point de vue de la société civile sur le thème du rapport, et, d’autre part, à mobiliser les acteurs pour communiquer autour des propositions concrètes visant à améliorer la situation du développement social dans le pays.

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