Depuis, la situation a empiré et derrière les discours qui visent à semer le doute sur le rôle joué par la société civile dans les suivi des politiques publiques, la consolidation du processus démocratiques, les dénonciations à toute atteinte aux libertés et aux droit humains, autant d’actions qui ont été couronnées par l’introduction de dispositions claires au sein de la constitution consacrant le rôle de contre pouvoir de la société civile, ce qui n’est pas pour plaire aux forces conservatrices qui voit mal le renforcement de cet acteur qui a marqué les réformes structurantes du pays pour l’édification d’un Etat démocratique basé sur les valeurs de modernité et qui doit consacrer les valeurs d’égalité, de citoyenneté et de libertés autant individuelles que collectives.
Et c’est pour cette raison, que derrière les valeurs de transparence, de « gouvernance », ce sont des actions menées de concert entre des parlementaires et le Ministère Chargé de la relation à la société civile, appuyés en cela par une certaine presse, qu’une véritable offensive est lancée pour un contrôle systématiques du mouvement associatif, un recul sur les acquis à travers la proposition de textes et lois restrictive de la liberté et de l’indépendance des associations (sur le partenariat, sur la loi des associations…), pour atteindre son apogée avec la procédure, la polémique, voire les attaques au moment de la mise en place de la commission nationale en charge de la gestion du débat national sur le mouvement associatif, et l’initiative actuelle de la majorité parlementaire qui a déposé, à la première chambre , un projet de loi visant à modifier la loi 75/00, ce qui constitue une atteinte éthique aux responsabilités politiques du parti de ce groupe,
le gouvernement persiste dans son attitude d’exclusion de toute participation et concertation avec le mouvement associatif : la question sur l’immunité des militaires, la question de la Commission sur la parité, la question du débat national sur le mouvement associatif, la question du Sahara, la question de la fiscalité…Le tout dans un climat malsain et en violation manifeste des dispositions de la Constitution et particulièrement les dispositions relatives à la liberté de constitution, de rassemblement, de manifestation pacifique et plus grave la liberté de de pensée et d’expression qui a pris une violence qui n’a d’égale que celle des salafistes au vue de la campagne menée à l’encontre des militants et défenseurs des droits de l’homme avec un appel au meurtre de ceux et celles qui ne partagent pas leur idéologie.
Les associations signataires de la Déclaration de Rabat, face à cette offensive ont réagi à toutes les étapes de ce processus qui vise le contrôle et la mise en place d’un nouvel ordre moral conservateur ;
Ces Assises ont pour objectif la présentation des résultats des rencontres régionales et locales organisées par la dynamique dans plus de 20 villes et villages du Maroc, avec la participation de plus de 2500 acteurs associatifs qui représentent des associations et des réseaux opérant dans les domaines des droits Humains, de l’handicap, du développement humain, de la Culture et de la Jeunesse.
Ces assises sont une opportunité pour les associations nationales d’approfondir le débat entamé et de présenter des propositions et des recommandations sur les sujets soulevées par l’Appel de Rabat des Associations Démocratiques en Avril 2012, conformément aux exigences de la nouvelle Constitution, des accumulations réalisées par la société civile et le rôle de ce dernier dans l’instauration d’un état de moderne et démocratique. Le débat s’articulera autour des thématiques suivantes.
• Les valeurs de la démocratie, de la citoyenneté, des droits humains et de garantir les libertés individuelles et collectives ;
• Les défis et enjeux inhérents à la mise en œuvre des dispositions de la nouvelle constitution concernant la société civile et son rôle constitutionnalisé ;
• La loi des associations et l’exigence de l’harmonisation avec la constitution et avec les instruments internationaux ;
• La dimension financière et fiscale des associations ;
• Les infrastructures de base et les mesures d’adaptation aux besoins des associations et aux rôles de la société civile ;
• Le renforcement des capacités des associations pour assumer ses rôles d’une façon efficace et efficiente.
Les travaux des assises ont débuté le vendredi 29 Novembre 2013 avec des ateliers autogérés, tandis que la séance d’ouverture a commencé le samedi 30 Novembre 2013 à 09h30.